Joueur, préparateur sportif, entraineur : Samuel Riscagli a tout connu dans le monde du Foot masculin. A la tête de l’équipe Féminine du DFCO, il découvre un nouvel environnement et des ambitions très motivantes.
Beaunois d’origine, Samuel a découvert le football dijonnais dès 1990, chez l’ancêtre du DFCO, le « Cercle ».
Etudiant au Staps, il bascule tout naturellement dans le coaching avec l’arrivée de Rudy Garcia en 2002. Préparateur physique de l’équipe pro il connaitra la fameuse ascension de Nationale à la ligue 2. Et garde un souvenir fort de l’entraineur de l’époque, l’actuel coach de l’AS Roma : « C’était un bâtisseur qui avait un projet de club. Je n’ai jamais croisé quelqu’un d’autre de son niveau. Avec lui rien n’était laissé au hasard. Il était en permanence dans l’anticipation. Je ne suis pas surpris de sa réussite. »
Le départ 5 ans plus tard de Garcia lui permet de « s’émanciper ». En 2008, il prend la direction du Qatar : « La vie à Doha était super agréable et les infrastructures étaient au top. Mais je sentais bien que la marge de progression de certains jeunes qataris n’était pas très importante ». Samuel s’ennuie dans son projet sportif. C’est le Québec qui l’attend alors, sur proposition du syndicat des entraineurs, pour une mission de développement du football en sport étude.
Le football féminin « autrement plus développé qu’en France car le foot est au programme scolaire en Amérique du Nord », se révèle à lui. Les filles sont impliquées dès leur jeunesse dans un sport, le foot, qui n’est pas considéré comme exclusivement masculin. « Dès qu’elle voit un ballon, une gamine shoote dedans. Petite fille ou petit garçon, il n’y a pas de différence. »
Retour à Dijon en 2013 pour Samuel qui, en parallèlement à sa mission au centre inter jeunes pour la fédération française de Football (où il assure la formation des éducateurs et des entraineurs de Bourgogne-Franche-comté), prend les rênes de l’équipe Féminine du DFCO. « Revenir pour faire quelque chose que j’avais déjà fait, je n’aurais pas vu l’intérêt. Mais là, conduire le club en 5 ans à la 1ère Divion, c’est passionnant. »
3 ans après son arrivée, Samuel a structuré le DFCO féminin dans cet objectif. « Coacher des filles, c’est passionnant. Si elles sont moins physiques, elles compensent avec des qualités techniques souvent supérieures aux hommes. Elles sont matures plus vite et plus à l’écoute. Deux qualités qui ne sont que du bonheur pour un entraineur. Le foot féminin offre un jeu plus agréable à regarder et les filles sur le terrain ne trichent jamais. Si tu vois une fille allongée au sol, c’est qu’il y a une vraie raison. Pas de simulation chez elles. »
La montée des garçons en ligue 1 accapare les esprits, mais Samuel y voit une opportunité : « Leur réussite est celle du tout le club. Par contre, je le rappelle sans cesse à la direction du DFCO : reverser ne serait-ce qu’1% des droits télé qui correspondent à cette élévation, cela reviendrait à presque doubler notre budget. Et quand on voit ce que l’on fait déjà avec seulement 200 000 euros, on comprend qu’on serait dans des conditions idéales pour accéder nous mêmes et au plus tôt en 1ère division féminine ».
A bon entendeur…