L’Engie Open de Bourgogne Franche-Comté est, pour les espoirs du tennis féminin, une porte ouverte vers le professionnalisme. Sa 9e édition se déroulera du 9 au 17 avril à Norges-la-Ville. Jeunes, set et match.
Depuis plus de 20 ans, Engie accompagne le tennis féminin et défend les valeurs que porte Catherine Minaux, déléguée régionale Bourgogne Franche-Comté d’Engie, le partenaire titre du tournoi. « Nous avons toujours soutenu les sports féminins, car les tournois masculins bénéficient de plus de sponsors. Engie prône la parité, cela reflète l’image de notre groupe. »
Catherine Minaux et Denis Liébé, le directeur du tournoi, font aussi le pari d’un tournoi de qualité, tremplin pour les espoirs féminins du tennis : « C’est un endroit idéal pour les joueuses en devenir qui cherchent leur premier point WTA ou pour les joueuses blessées qui veulent se relancer », précise en spécialiste Denis Liébé.
Une trentaine de joueuses seront en lice dans le tableau final, autant d’autres auront participé aux qualifications. Parmi elles, Zoé Richard, 16 ans, licenciée au DUC Tennis, qui compte parmi les meilleures joueuses de la région dans sa catégorie. « Pour moi, c’est une super expérience. Je n’ai pas encore le niveau pour enchaîner ces tournois, mais ça me permet de me frotter au haut niveau et à ses règles. » Zoé espère passer un maximum de tours de qualification, avec le rêve avoué de participer un jour à Roland Garros.
[df_divider el_width=”100″ style=”solid” height=”1px” accent_color=”#EEEEEE” border_size=”1px” padding=”20px 0″ position=”align_center” el_class=””]Petites mains pour grande raquette
De nombreuses joueuses passées par l’Engie Open ont marqué et marquent encore le tennis international.
Karla Mraz, Violette Huck, Anaïs Laurendon, ou encore Caroline Garcia, qui a récemment gagné ses deux matchs en Fed Cup avec l’équipe de France, ont foulé les terrains de Norges-la-Ville.
Comme les joueuses qui viendront du monde entier pour s’affronter en avril prochain, ces sportives de haut niveau ont profité de la gentillesse et des attentions de Claudine Boisson, présidente de l’association Tennis club des bois de Norges. Gérant les bénévoles qui donnent de leur temps pour faire de ce tournoi une réalité, elle est, depuis le lancement du tournoi en 2007, à la fois la madame Logistique et la mère de remplacement quand le besoin s’en fait sentir. « J’essaie de veiller sur les joueuses, de les rassurer, de leur prêter un téléphone, de les aider en anglais ou de les consoler quand c’est nécessaire. »
Pour que le tournoi puisse voir le jour, il faut bien tout cela : des joueuses, certes, mais aussi des bénévoles et des partenaires qui alimentent une dotation de 10 000 dollars pour ce tournoi. Alors, le public doit suivre.
Les joueuses de tennis professionnelles ont de plus en plus de place dans l’actualité sportive. « Elles ne sont pas nombreuses mais elles sont puissantes et font parler d’elles. »
Catherine Boisson insiste sur les qualités de ce sport qu’elle aimerait voir davantage plébiscité par les femmes elles-mêmes. Le tennis féminin n’a rien à envier à son jumeau masculin. Il y est tout autant question du jeu de fond de court, de montées au filet et de services puissants. « C’est un beau jeu. On y voit le sport dans toute son élégance. D’ailleurs, ceux qui viennent au tournoi avec des a priori repartent avec une autre idée du tennis féminin, le découvrant tout aussi bagarreur que le tennis masculin. »
Le tournoi donne enfin l’occasion de côtoyer gratuitement les talents de demain, de parler avec les joueuses, d’être au bord du court pendant les matchs et de partager avec elles leurs victoires et leurs défaites.
[df_divider el_width=”100″ style=”solid” height=”1px” accent_color=”#EEEEEE” border_size=”1px” padding=”20px 0″ position=”align_center” el_class=””]Le casino, c’est bingo
À la marge de ce grand moment de tennis, les joueuses participent à la soirée concoctée pour elles par les organisateurs. « Une soirée casino factice où se retrouvent les joueuses, leurs entraîneurs et les partenaires », se réjouit Denis Liébé.
De son côté, Catherine Minaux insiste pour ouvrir l’Engie Open Bourgogne à d’autres publics. « Nous voulons faire vivre le territoire ; nous invitons donc des jeunes des quartiers à venir taper la balle, à découvrir un nouveau sport dans certains cas et à discuter avec les joueuses. »
Des clubs sportifs féminins représentant d’autres disciplines se prêtent également au jeu de la petite balle jaune. « Nous voulons véhiculer une image positive à travers le sport. » Et pour aller encore plus loin, l’Engie Open permet de faire découvrir le tennis à des femmes qui n’ont pas l’habitude de le pratiquer, avant de leur faire partager un déjeuner avec la déléguée régionale d’Engie.
Ainsi, plus qu’une compétition de tennis, l’Engie Open Bourgogne est un lieu d’échanges et de dépassement de soi.