Le dimanche 9 juin, une marée rose a submergé le parc de la Colombière à Dijon. Ils étaient 5 400 à répondre présents pour la bonne cause en participant à l’édition 2024 d’Odysséa Dijon. Au total, 51 000 € ont été récoltés pour la lutte contre le cancer du sein. Rencontre avec Carole Diolot, directrice de la communication et du mécénat au centre de lutte contre le cancer Georges François Leclerc (CGFL).
« LE MESSAGE DE PRÉVENTION CONTRE LE CANCER DU SEIN NE SE LIMITE PAS AU MOIS D’OCTOBRE. »
CAROLE DIOLOT, DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION ET DU MÉCÉNAT AU CENTRE DE LUTTE CONTRE LE CANCER GEORGES FRANÇOIS LECLERC.
Cet événement, Carole Diolot le connaît bien. Voilà maintenant 19 ans qu’elle est récipiendaire des fonds récoltés par la course Odysséa. « C’est un magnifique événement qui fédère énormément : les femmes, mais pas que. Il y a des familles, des enfants, des jeunes, des moins jeunes… Cela montre que le cancer nous touche tous ». Les cancers du sein sont les plus fréquents des cancers féminins en France. Malgré les progrès des traitements déjà réalisés, le cancer du sein est la première cause de décès par cancer chez la femme. « Au total, cela va toucher un Français sur quatre de près ou de loin, et une femme sur huit sera porteuse d’un cancer du sein. Cela nous montre à quel point nous sommes tous concernés. C’est important de montrer que le message de prévention contre le cancer du sein ne se limite pas au mois d’octobre ». En plus de la récolte de fonds, l’idée est aussi d’éveiller les consciences pour pouvoir dépister au plus vite un cancer. Les chiffres témoignent de cet engagement croissant : depuis 2002, Odysséa, c’est plus d’1,2 million de participants et plus de 14 millions d’euros collectés. Cette édition d’Odysséa Dijon a rassemblé 5 400 participants et a permis de récolter 51 000€, qui ont été reversés au Centre Georges François Leclerc et à l’association Carpe Diem 21. « Chaque année, c’est vraiment très émouvant de voir toute cette ferveur. C’est un événement festif et convivial pour lequel il n’y a pas cette notion de compétition ou de performance. Tous les participants sont là pour la bonne cause et passer un beau moment de solidarité ».
À QUOI VONT SERVIR LES FONDS RÉCOLTÉS ?
« En cancérologie, les biomarqueurs dans le sang permettent notamment de détecter la présence d’un cancer, diagnostiquer une progression ou encore prédire la réponse au traitement des patients. Certains biomarqueurs peuvent mener au développement de nouvelles thérapies anti-cancéreuses. Ce projet de recherche a pour objectif de poursuivre l’effort d’identification de nouveaux biomarqueurs chez des patientes atteintes d’un cancer du sein. Nous nous intéressons tout particulièrement à une petite molécule physiologique, le monoxyde d’azote (NO), qui a la particularité de modifier certaines protéines capables de contrôler le devenir des cellules cancéreuses ». En plus de la recherche, les fonds collectés servent aussi à améliorer et permettre de meilleurs « soins de support », comme un coach en activité physique adaptée, la socio- coiffure, un accompagnement psychologique…
Texte : Quentin Scavardo / Photographie : Jonas Jacquel, DR