Christophe Maréchal et Martina Skolkova sont au volant des Toyota Yaris et Auris. L’entraîneur et la joueuse internationale du CDB apprécient ce tour en hybride pour des raisons différentes : sa belle fonctionnalité pour lui, sa dimension de routière pour elle. Sensations croisées.
Par Andrea de Cesaris
Photos : Christophe Remondière
Le CDB sort d’une saison 2016-2017 exceptionnelle, avec au bout du chemin les play-off et une qualification européenne. Une réussite sportive qui a attiré les projecteurs sur l’équipe.
Lucide, son entraineur estime pourtant que « le sport féminin n’est pas encore apprécié par certains à sa juste valeur ». Christophe Maréchal est une figure emblématique du championnat de France. Sans les citer, serait-il en train de pointer du doigt les collectivités plus à l’aise pour accompagner les clubs masculins ?
« Je ne rentre pas dans ce débat, tempère l’homme, je note simplement que nous sommes en première division, dans un club qui a une belle histoire, avec de fidèles partenaires et un public de plus en plus nombreux. Les budgets des clubs féminins n’ayant rien en commun avec ceux de leurs vis-à-vis masculins, Il est clair qu’il suffirait de pas grand-chose pour permettre au CDB de passer une étape supplémentaire. »
Voilà qui est dit.
Apaisant
La parité serait donc un rêve inaccessible dans le domaine du sport ? « Ce n’est pas propre au handball ou au sport, on avance mais tellement doucement, se désespère l’entraîneur, c’est le reflet de notre société, beaucoup entretiennent encore une image moyenâgeuse de la femme. Ces réactionnaires ont peur de l’autonomie des femmes, ils craignent qu’elles deviennent des championnes. Pour ma fille, j’ai rêvé tout le contraire, qu’elle puisse être aussi libre qu’un homme, faire ce qu’elle veut, pratiquer le sport qu’elle souhaite, pouvoir gagner autant d’argent qu’un homme… »
Pas de doute possible, même si « les années passant (il a) et devra encore avaler quelques couleuvres sur le sujet », Christophe Maréchal est un fervent défenseur de l’égalité homme-femme.
Ce qui renvoie inéluctablement à la bataille que mène son club en quête d’un développement financier très structuré. Une affaire dure à conduire au quotidien.
Au quotidien, justement, l’entraîneur utilise une voiture de fonction, mais cela ne figure pas au premier rang de ses soucis. « Je suis tellement peu calé en mécanique que je préfère ne pas avoir à m’en occuper », sourit celui qui, en revanche, a pleinement conscience de « la très bonne réputation de Toyota en termes de fiabilité ».
« J’avoue que je suis heureux de conduire pour la toute première fois un véhicule hybride, poursuit le coach, démarrer en mode 100% électrique est assez troublant au départ, mais c’est tellement apaisant et adapté aux réalités de notre centre-ville. C’est une jolie découverte, Martina vous en parlera bien mieux que moi ! »
Direction la Slovaquie
Effectivement, la joueuse internationale du CDB ne cache pas son enthousiasme : « J’adore conduire, il m’arrive même de faire le trajet de ma Slovaquie natale jusqu’à Dijon en voiture. » Treize heures de trajet que la trois fois meilleure joueuse slovaque, excusez du peu, considère comme une partie de plaisir.
Derrière le volant de la Yaris, Martina Skolkova semble aussi à l’aise que ballon en main. Sa description des qualités de l’auto atteste de sa maîtrise du sujet : « Les moteurs hybrides de Toyota sont vraiment top. Au-delà de ce sentiment apaisant de silence, on pense aux plus que ce modèle apporte à notre porte-monnaie et à l‘écologie. »
Une environnementale attitude que la sportive apprécie surtout en ville, non sans se fendre d’une révélation : « On est souvent à l’arrêt, c’est incroyable d’ailleurs ce qu’il peut y avoir comme feux de signalisation à Dijon ! »
« Handballée » handballeuse
Sur la route des grands crus, Martina se lâche un peu.
« La puissance du moteur thermique prend le relais de l’électrique, le confort et la douceur de conduite sont totalement préservés, je la prendrais bien pour mon prochain voyage en Slovaquie », conclut, « handballée », la handballeuse.
Ce voyage, Martina ne l’imagine qu’en aller et retour : « J’adore Dijon, je suis là depuis neuf ans et j’ai vraiment comme objectif de m’installer définitivement ici après ma carrière. » À l’entendre, il semble ainsi qu’elle a fait sienne la langue de Molière : « J’adore parler et lire le français, et plus encore j’aime le chanter, j’ai notamment appris votre langue grâce aux chansons de Céline Dion ! » Tabernacle, la chanteuse canadienne et son René auront au moins servi à ça !