Bienvenue chez DS ! Depuis juillet, la marque premium développée par Citroën est installée à Beaune. Un concept store nouvelle génération où les femmes ont plus que jamais leur mot à dire… La preuve avec Margaux Bourbon, gestionnaire du site.
Par Michel Giraud
Photos : Jonas Jacquel
Rien ne la prédestinait à travailler dans l’automobile, hormis un héritage familial qui a fini par faire la différence : « Depuis toute petite, je vis dans des garages, celui de mes parents, de mes grands-parents.
Mais je n’avais pas fait de l’automobile mon plan de carrière. » Son truc à elle, c’était le sport. Rugbywoman professionnelle, elle avait noué un partenariat avec l’armée de l’Air pour laquelle elle s’apprêtait à devenir pilote de ligne. « Je me suis déchiré les ligaments croisés la veille des tests physiques…. L’aventure était terminée ! » Pas de quoi mettre à terre cette battante à la bonne humeur communicative.
Conseillère avant tout
Un bac Commerce, un BTS Négociations relations clients, et Margaux file à l’école de vente PSA. Une année pour se former aux standards de la marque, des passages par Dijon et Dole, avant cette arrivée au DS Store de Beaune : « J’ai le sentiment que c’est une marque qui me correspond, abonde Margaux. Je fais un métier complétement différent de celui d’un vendeur de voiture classique. D’ailleurs, je suis conseillère, pas vendeuse. »
Cette nuance est de taille. Si la moyenne flirte avec la dizaine de voitures neuves vendues par mois – moins que la concession Citroën voisine – « c’est parce que nous prenons le temps de nouer une relation avec le client. La voiture est souvent une réponse à une situation familiale, alors on parle du petit dernier, de l’école, des vacances… Certains reviennent me voir juste pour dire bonjour. La relation est nouvelle. »
Femmes libérées
Ici, les modèles de la toute dernière DS7 Crossback ont pour nom Rivoli et Opéra. Les clients disposent d’un service de valets, de réservation d’hôtel. Tout est luxe et prestige : « Ce côté joaillerie, haute couture, savoir-faire à la française, c’est tout ça la DS7 Crossback. » Ce rapport à l’esthétisme, à la commercialisation d’un produit haut de gamme, libère aussi les femmes. Elles sont de plus en plus nombreuses à investir les concept stores DS. « C’est une certitude, se satisfait Michel Varziniac, le directeur général de la concession (en photo ci-contre). Le métier se féminise et devient sensiblement différent. » Et Margaux de reprendre, malicieuse : « Nous sommes plus patientes, plus posées, cela va de soi ! »
Quelle est la place du client, au milieu de cette petite révolution interne ? « Certains messieurs nous taquinent, cherchent nos limites. Cela reste un petit jeu, rien de méchant, mais lorsqu’on leur montre notre expertise technique, le ton change. »
Pragmatisme féminin
Entre deux échanges, notre conseillère veille sur son hall de présentation, un univers soigneusement pensé, des codes très établis pour le positionnement des voitures par exemple. La DS7 Crossback est l’objet de toute son attention, et sa petite sœur, la DS3 Crossback, est pour bientôt ! « La DS7 séduit plutôt un profil de chef d’entreprise, au moins cinquantenaire. La DS3 va nous permettre de séduire les professions libérales, les familles avec un enfant, dans la mesure où le véhicule sera plus abordable », analyse l’experte, ravie de ce challenge. « DS est une marque nouvelle, très axée sur la technologie. Sa vente doit forcément s’accompagner d’une pédagogie patiente et intelligente. »
Le processus d’achat est encore l’affaire des hommes, mais les femmes y viennent doucement. « Là où elles étaient limitées au choix de la couleur auparavant, elles se montrent maintenant sensibles aux considérations pratiques, pour la famille par exemple, et environnementales. » Ce pragmatisme féminin intéresse DS, qui capitalise sur son luxe « toujours subtil, jamais tapageur ». Margaux vise juste. Essai transformé !