Cassis, noix, curry… Si la gastronomie s’inscrit dans l’imaginaire collectif à l’évocation de ces produits, associer ces saveurs à la moutarde n’est pas le premier des réflexes. Pour notre chroniqueuse , ce n’est plus le cas. Séduite par sa dégustation d’une partie de la gamme Reine de Dijon, elle n’envisage plus de cuisiner sans cet allié gustatif.
Par Laëtitia
Photos : Christophe Remondière
Le restaurant dijonnais O’Bannelier ne jure plus que par le condiment Reine de Dijon, que le chef intègre avec plaisir dans son menu. Logique donc que l’on m’ait donné rendez-vous à cette adresse pour une dégustation épicée. Installée à l’une des tables, je reconnais être d’abord dubitative : déguster de la moutarde comme on savoure un bon vin… J’attends de voir. Bien sûr, le nom Reine de Dijon avait plus d’une fois retenti à mes oreilles. Je garde même un souvenir marquant et presque ensorcelant de ma découverte de la moutarde au mojito. Une corbeille de pain accompagne les pots que l’on me présente : les moutardes cassis, noix, curry, herbes de Provence et nature s’offrent à moi. Intriguée, je plonge la cuillère dans le premier et j’étale le contenu violacé – mais sans colorant – sur une tranche de pain. Les petits grains évoquent à la fois la dimension traditionnelle de la moutarde et le cassis. En bouche, cette texture particulière me surprend, avec ce petit arrière-goût qui s’invite dans mon palais et m’encourage à renouveler le geste. Bien que je ne sois pas une adepte particulière du fruit, j’adopte sans hésiter cette douce moutarde au cassis. Sur ma lancée, j’enchaîne avec la moutarde aux noix. Toujours sans arôme artificiel. Je remarque le dosage réalisé avec talent : ce n’est ni trop ni pas assez, la noix et la moutarde s’associent avec harmonie. La gourmandise tout autant que la curiosité me font plonger la cuillère dans le pot de moutarde aux herbes de Provence. D’autres saveurs m’envahissent ainsi que des images de barbecue entre amis ou en famille. Cet été, cette Reine de Dijon sera aussi sur ma table pour accompagner les brochettes et peut-être même dès l’apéritif avec du pain. Impossible de résister à la tentation de déguster la moutarde au curry. Cette fois, j’imagine les salades que je pourrais agrémenter de ce condiment original.
TRADITION RÉGIONALE
Après cette palette de saveurs, je conclus par la moutarde à l’ancienne, celle que nous connaissons tous. La recette traditionnelle et bourguignonne. D’ailleurs, je me réjouis de lire sur le pot que les grains sont cultivés en Bourgogne, ce qui contribue à soutenir l’agriculture locale. Depuis 180 ans, Reine de Dijon – troisième producteur français du fameux condiment – produit la moutarde de Dijon, la vraie, celle qui est encore produite tout près de la ville qui lui doit une partie de sa renommée. Je reste sans voix quand on m’apprend qu’il faut 300 000 graines pour produire un kilo de moutarde. Dernière bouchée mais pas des moindres, Reine de Dijon nature fait vaciller mes dernières inquiétudes à manger de la moutarde nature sur un morceau de pain. Habituée à la mi-forte, je craignais qu’elle ne me monte au nez. Il n’en est rien. Comme les autres, elle se savoure avec délectation. Dans la gamme des douze parfums de moutardes Reine de Dijon disponibles, ces cinq entrées en matière m’ont convaincue d’aller au-delà. D’ailleurs, on m’a tant fait l’éloge de la moutarde au miel que je vais me lancer à sa recherche pour en faire des tartinades. Incontestablement, locale et gourmande, la moutarde Reine de Dijon contribue au rayonnement de notre territoire dans le monde au même titre qu’elle comble les gourmets d’ici. Une fois qu’on y a goûté, difficile de s’en passer.