En associant l’hypnose à des cours de selfdéfense, Kaveh Jahanshahi aide ceux qui passent la porte de son Dojo à surmonter leurs difficultés et à avancer. Une rencontre entre sérénité, énergie et bienveillance.
Son sourire et sa capacité d’écoute invitent à se confier même si, avec ses bras musclés et ses tatouages, Kaveh Jahanshahi ne renvoie pas l’image classique d’un hypnothérapeute. À 35 ans, il s’est lancé un nouveau défi en ouvrant Le Dojo, un aboutissement dans son parcours, en septembre dernier. « Je m’épanouis en étant au service des autres, dans l’échange permanent. » Addiction, traumatisme, angoisse, peur ou colère : il n’y a aucun trouble que l’hypnose ne puisse traiter, à en croire Kaveh Jahanshahi. « Si le thérapeute est bon, il dira s’il peut agir ou pas face à un problème. Il faut aussi que les personnes se sentent en confiance avec lui, qu’elles fassent confiance à leur impression. » Si l’hypnose reste son outil de prédilection, Kaveh maîtrise également l’analyse des comportements, la programmation neuro-linguistique (PNL) ou encore des techniques inspirées de la sophrologie. « Je veux donner des outils aux gens pour qu’ils puissent avancer. Leur rendre le pouvoir et leur capacité à avancer vers un changement durable. » En quelques séances, le thérapeute diplômé réussit ainsi à obtenir des résultats, quel que soit le profil de celui ou de celle qui fait appel à lui. « On ne choisit pas ce que l’on vit mais on peut travailler sur ce que l’on veut en faire. » Et Kaveh Jahanshahi facilite ce travail.
Que ce soit pour se réapproprier son corps, conserver une certaine mobilité ou apprendre à réagir dans des situations à risque, Kaveh Jahanshahi dispense des cours de self-défense. Au cours de ses 25 ans d’arts martiaux, le coach sportif a accumulé les ceintures noires et autres grades, au judo, au karaté, au taekwondo ou au yoseikan. « Je me suis approprié ces valeurs de confiance, de connaissance et de compréhension de soi. C’est une philosophie de vie dans laquelle on n’a jamais fini d’apprendre. » Trop souvent associée au combat, la self-défense relève avant tout d’un état d’esprit. « Ça commence par l’anticipation et la capacité à écouter son instinct. Il s’agit aussi d’être attentif aux détails et aux attitudes afin de déjouer une situation complexe. » Adopter le bon comportement quand on sent poindre une menace, sonner chez les gens, crier au feu pour interpeller le voisinage ou encore poser des questions à un individu colérique plutôt que d’entrer frontalement dans un conflit ne sont que quelques-unes des astuces prodiguées par Kaveh Jahanshahi. « La rhétorique est également toute puissante, elle est capable de sauver une situation tandis que le sang-froid aide à prendre du recul, à faire face en faisant preuve de sens pratique. »
Si toutefois la violence physique s’avère inévitable, l’expert enseigne les bons placements, les postures et les mouvements de défense. « Il ne faut pas non plus oublier que l’autre en face ressent aussi des peurs, il faut savoir les exploiter. » Il est important pour le coach sportif que ses élèves viennent au Dojo pour chercher un apprentissage et pas de l’exaltation. Ils peuvent aussi choisir de venir pour s’entretenir, se réapproprier leur corps et vivre en harmonie avec lui. « Il faut être mobile dans son corps pour être mobile dans sa vie. Quand on accepte d’être moins mobile, on vieillit. » Alors, il ne reste plus qu’à bouger.