Les véhicules utilitaires ne sont plus des guimbardes réservées aux conducteurs chevronnés. Peugeot, un des référents du marché, n’y est pas étranger. Le plus simple était d’aller le vérifier auprès de celles qui les utilisent au quotidien, les « approvisionneuses » des Établissements Patouillet… En route avec les belles et la bête !
Par Paola Martini Photo : Jonas Jacquel
Les Établissements Patouillet sonnent le si sacré moment de pause au boulot. Vous avez forcément déjà refait le monde devant une de leurs machines à cafés, distributeurs automatiques ou fontaines à eau. L’entreprise est presque devenue une madeleine de Proust en Bourgogne mais aussi en Franche-Comté, sous l’enseigne Sofipa. Etienne Patouillet, qui préside à la destinée de l’entreprise presque quinquagénaire, dispose d’un parc utilitaire conséquent pour entretenir la tradition et ses machines. Pour cela, il reste fidèle à la marque au lion. « Mais ce n’est un simple choix d’habitude, pose en préambule le chef d’entreprise. Je mets en concurrence les constructeurs lors des renouvellements des véhicules. Et je constate que ce sont mes collaborateurs qui me demandent de prendre des Peugeot. Surtout les femmes, d’ailleurs. »
Joli regard
Phrase de circonstance car il se trouve en face d’une journaliste d’un magazine féminin ? Langue de bois ? « Pas le genre de la maison », tranche Sarah Petit, la responsable d’exploitation de l’entreprise. « J’ai moi-même été au volant d’utilitaire lorsque j’étais approvisionneuse, et je faisais partie de celles qui avaient fait ce choix. » Sarah a donc veillé au quotidien, dès 5h du matin, à ce que les distributeurs nous tiennent éveillé(e)s pour nos réunions matinales ou nous sauvent de la fringale du milieu d’après-midi. Après un échange, autour d’un café bien sûr, elles sont catégoriques : « Quand Sarah et M. Patouillet nous ont proposés de choisir le camion avec lequel nous allions travailler, nous nous sommes toutes tournées vers le Boxer ».
Nos cinq témoins du jours -Véronique, Manon, Aurore, Marine et Eva – qui venaient juste de terminer leur tournée, emboitent le pas et louent le Sochalien. « Il a un vrai look, il est quand même bien plus beau que les autres qu’on a pu nous présenter… Je dirais même qu’il a un joli regard », lance Manon. « Il est valorisant, surtout par rapport aux camionnettes dans lesquelles je roulais quand j’ai commencé ce métier » tranche Véronique, blonde pétillante et apprêtée ayant débuté « il y a déjà 20 ans ».
« J’ avais un peu peur de ne pas y arriver »
Mais au-delà du style du Boxer, dont la finition « est même supérieure à celle de nos voitures personnelles », ce sont les équipements high-tech foisonnant qui marquent nos connaisseuses. « GPS, régulateur de vitesse, climatisation, connections bluetooth – indispensables pour pouvoir téléphoner en toute sécurité – rien ne manque. On a même la possibilité de mettre une clé USB pour écouter notre musique. Ça, je ne l’ai même pas dans ma voiture ! ».
Il n’empêche que conduire un véhicule aussi important pourrait en impressionner plus d’une, non ? « Quand j’ai commencé il y a un an, j’avais un peu peur de ne pas y arriver », concède volontiers Aurore. « Mais à l’usage, c’est super simple. Ce Boxer se conduit tout en souplesse. Le moteur est très doux mais on sent qu’il y a de la puissance. Ça tient vraiment bien la route et ça freine fort. C’est très sécurisant. » Un sentiment partagé par Véronique : « Quel changement avec mes débuts où je conduisais un véhicule sans direction assistée ni ABS… » Inimaginable aujourd’hui en effet. De son côté, Marine apprécie le plaisir de conduite, « pour un confort de travail quotidien optimal ». On ne devient pas madeleine de Proust
par hasard…