Artiste aux multiples facettes, comédienne, actrice, passionnée de danse, de jazz, de hip hop, mais aussi de peinture, Calypso Buijtenhuijs a répondu à l’invitation de Diversité FM. Cédric Tarteret signe l’interview passionnante de cette jeune femme née à Pessac, près de Bordeaux, en 1993 et qui a débuté sa carrière il y a une dizaine d’années.
Retranscription assurée par Déborah Levy
Photo : Christophe Remondière
Comment tout a-t-il commencé ?
À l’âge de 8 ans, j’ai découvert le théâtre avec la bibliothécaire de mon école primaire. J’ai adoré. Au collège, j’ai eu la chance de faire mon stage de quatrième au Théâtre du Jour à Agen auprès de Pierre Debauche. Ce dernier a fondé le Conservatoire national à Paris. Ce stage m’a profondément marquée… Ensuite j’ai décidé de monter à Paris avec l’accord de mon père. Je me souviens encore de mon déménagement. J’avais mon poisson rouge sur les genoux, c’était drôle ! J’ai décroché mon premier rôle dans Famille d’accueil, une série qui a été tournée en région bordelaise. Une anecdote assez drôle, suite à un casting : c’est mon père qui a été pris et non moi… Il a décidé de jouer le jeu, c’était génial car ça m’a permis de rester sur le tournage…
D’où vient votre prénom ?
C’est mon père qui me l’a donné parce qu’il est fan de mythologie grecque. Calypso le nom d’une nymphe qui veille sur les naufragés et les océans.
Quels sont vos modèles au féminin ?
Fanny Ardant quand j’étais petite et puis Isabelle Huppert, Béatrice Dalle : je trouve qu’en France, il y a une multitude de belles actrices… Eva Green aussi. Et je pense à un acteur qui m’a beaucoup marqué… Louis de Funès ! L’autre jour je me faisais une réflexion : un homme décroche son premier grand rôle à 30 ans, une femme à 35 ans donc j’ai encore le temps. J’ai pleins d’envies dans la musique, le cinéma… Je pense aussi à la réalisation ou à écrire une pièce de théâtre, mais je trouve que c’est très fragile et difficile en tant que femme d’assumer cela… Je souhaite pour les générations futures plus de facilité de s’assumer en tant que femme créatrice… J’espère que ce sera une évidence !
Vos derniers tournages ?
J’ai tourné dans trois courts-métrages et j’ai eu des petits rôles dans trois longs-métrages et deux téléfilms… C’était intense et très enrichissant. J’ai vécu tout ça très intensément et j’attends les sorties, prévues cette année, avec impatience : je pourrai voir tout ce travail devenir une réalité !
Vous avez fondé un groupe de rap il y a deux ans, nommé Epta (ça veut dire sept en Grec), avec Almaz Papatakis…
Exactement, c’était il y a deux ans. On s’est rencontré au conservatoire du 7e arrondissement de Paris, elle a écrit un spectacle seule en scène, car elle écrit super bien. Au début, nous avons monté un spectacle de rap, de slam et de chant très proche du théâtre en duo, on racontait des petites blagues, on faisait des chorégraphies… Et on l’a transformé en groupe…
La priorité pour vous, c’est le cinéma et surtout d’être capable de développer plusieurs rôles…
Oui j’ai envie de jouer des femmes de mon âge, des grands rôles, pas que des petits rôles. Si ça s’arrête, j’aurais toujours un plan B, ma mère m’a préparé à cela parce que je sais que ça peut s’arrêter rapidement.
Vous avez des petites sœurs, et donc l’habitude de penser aux autres, de transmettre…
Oui c’est un peu évident parce que j’ai une famille nombreuse et on a toujours été dans le partage. Je suis la deuxième plus grande de ma famille avec ma cousine et avec elle j’ai animé des ateliers théâtre pour des enfants et des personnes âgées, c’était génial.
Quels sont vos projets ?
Je vais passer des castings et participer à des projets à l’étranger… Suivez mon compte Instagram et vous en saurez plus !