Séverine Tedaldi a réalisé l’ensemble de son parcours professionnel dans des filiales d’EDF. Aujourd’hui responsable chez Dalkia, elle accompagne les industriels dans leur transition énergétique. Rencontre.
Ingénieure comme ses parents, Séverine Tedaldi a quitté l’École des mines de Nancy en 2007 pour débuter sa carrière chez Citelum, filiale du groupe EDF qui s’occupe d’éclairage public et de smart cities. Après un poste de chargée d’affaires à Semur-en-Auxois, elle gravit les échelons pour devenir responsable de l’agence de Dijon puis responsable de la région Bourgogne en 2013. À ce poste, la jeune femme de 36 ans travaille notamment sur le projet OnDijon. « Nous avons commencé dès 2011 avec de la télégestion de l’éclairage public, qui a entraîné une réflexion globale et a conduit à la réalisation d’un seul poste central de commandement pour Dijon métropole. » Insistant sur la dimension partenariale du projet, Séverine Tedaldi se réjouit d’avoir contribué à la mise en place de la première ville intelligente et connectée de France. En 2016, elle quitte l’univers de l’éclairage public avec l’envie de faire autre chose. « Je suis allée naturellement chez Dalkia parce que j’ai un attachement au groupe et que je retrouvais des interlocuteurs que je connaissais déjà. »
Ravie des compétences acquises chez Citelum, Séverine Tedaldi perçoit son entrée chez Dalkia, où elle est responsable portefeuille et développement pour la partie industrie Bourgogne, comme un nouveau challenge. « Cela m’a permis d’aborder la performance énergétique par de nouveaux biais que l’éclairage à travers des projets d’envergure chez des industriels, par exemple pour optimiser les flux énergétiques ou pour décarboner notamment en valorisant les énergies fatales. » Parmi les trois activités majeures de Dalkia – les réseaux de chaleur, le service énergétique au bâtiment et l’industrie –, c’est à cette dernière qu’elle se consacre. Chargée d’un portefeuille d’une dizaine de gros comptes industriels, elle accompagne ses clients de la négociation à l’exploitation des projets. Ouverte aux opportunités, elle met en place les équipes qui imagineront les solutions pour cette clientèle spécifique. « Les industriels sont dans le concret et le court terme, trois ans au plus. Ils attendent des réponses qui s’intègrent à leur process et améliorent leur productivité. » Autour du chaud, du froid, de la vapeur ou encore de l’air comprimé, Séverine Tedaldi et Dalkia optimisent les performances.
Préparer demain
Soucieuses de s’engager dans la transition énergétique, les industries investissent et osent innover avec le soutien de Dalkia. Safran, Michelin, Aperam… Partout en Bourgogne, les clients de Séverine Tedaldi cherchent à réduire leur consommation énergétique. « Nous mettons en oeuvre des solutions pour récupérer l’énergie fatale, celle qui devrait être définitivement perdue, pour lui rendre une utilité. » À Blanzy, la moitié du chauffage du site Michelin provient désormais de la récupération de cette source d’énergie, réduisant la consommation et les coûts liés. Face à un prix de l’énergie bas en France, Séverine Tedaldi a d’autres arguments pour soutenir ses clients dans leur démarche. « Les aides de l’Ademe [ndlr : Agence de la transition écologique], les certificats d’énergie et maintenant le plan de relance qui débloque des milliards pour la transition énergétique nous permettent de trouver des financements pour booster les projets et augmenter la productivité. » Décarboner tout en maintenant les savoir-faire et les entreprises sur le territoire, c’est tout l’enjeu. « La transition énergétique est un sujet d’avenir qui devrait attirer les jeunes générations. Malheureusement, nous manquons de candidats et de candidates. » Le travail de Séverine Tedaldi, qui ne connaît pas la routine, mêle l’humain et la technique. « La diversité des clients, des problématiques et des projets et le travail d’équipe : voilà mon quotidien. »