Le championnat phare du sport automobile français sur circuit fait son grand retour à Prenois, les 17 et 18 juin prochains. Un plateau de plus de 30 équipages particulièrement relevé, avec pas moins de cinq pilotes féminines au départ. Qui ne sont pas là pour faire de la figuration, comme en témoigne Stéphane Ratel, monsieur GT à travers le monde.
Les plus grands championnats Grand Tourisme à travers le monde, c’est lui. En 30 ans, Stéphane Ratel, via sa société SRO Organisation, a tissé sa toile en Asie, aux États-Unis, en Australie et bien sûr en Europe. Tout à déjà été écrit sur cet homme charismatique qui pilote ses structures – près de cent collaborateurs au total – depuis Rome, après tant d’années passées à Londres. “J’en avais un peu assez de la pluie !” On ne doute pas que le soleil sera au rendez-vous les 17 et 18 juin prochains sur le mythique circuit de Dijon-Prenois. “Dijon est vraiment idéalement placé, en plein cœur d’un nœud autoroutier. Un sacré atout pour ce circuit, qui est un des plus beaux et des plus originaux d’Europe. Il a été remis aux normes et correspond aux attentes de notre décennie, avec le tour de force de ne pas avoir dénaturé son tracé si rapide et original.” Autre sujet d’enthousiasme pour Stéphane Ratel : “Les infrastructures ! Ces nouveaux stands et espaces événementiels, c’est exactement ce qu’il nous fallait pour pouvoir de nouveau organiser une des six manches du championnat de France GT4 2023.” Pourtant habitué aux plus belles pistes mondiales, notre homme se met à nous faire rêver : “Si cette manche est un succès, nous allons très sérieusement étudier la possibilité de faire venir notre championnat européen voir mondial“.
“Il n’y a pas de raison physiologique pour qu’une femme soit moins rapide qu’un homme” Stéphane Ratel, fondateur de la société SRO
De plus en plus de femmes en sport automobile
Des championnats fortement médiatisés, où les femmes sont de plus en plus présentes. “Chez SRO, cela n’a jamais été une question. La plupart
des responsables de nos championnats sont des femmes. Tout comme nos directrices des affaires générales ou financières par exemple. Alors nous avons peut-être été précurseurs, mais il est notable que cela est désormais une réalité dans tous l’univers des sports mécaniques. Nombreuses sont celles qui sont team manager ou ingénieure.” Mais qu’en est-il des pilotes ? “Le sport automobile est, à l’image de l’équitation et de la voile, un sport mixte. Je n’ai jamais pensé qu’il y a la moindre raison physiologique pour qu’une femme soit moins rapide qu’un homme. Il y a quelques années, c’est une pilote qui a remporté le fameux championnat British GT. On notera aussi que c’est un équipage 100% féminin qui a remporté au général les derniers 24 heures de Spa [ndlr : une des courses d’endurance les plus mythiques au monde] en classe Silver, une des plus importantes et relevées, face à des équipages composés uniquement d’hommes.” Le championnat de France ne fera pas exception, avec pas moins de cinq femmes engagées. L’arrivée toute proche de l’été sera belle pour aller les encourager et contribuer au succès de cette épreuve, les 17 et 18 juin… Car vous l’aurez noté, une manche du championnat international pourrait être à la clé !